Baldur’s Gate 3 : le RPG ultime ?

Baldur’s Gate 3 : le RPG ultime ?

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Depuis plusieurs années, Larian Studios s’est imposé comme un acteur majeur du jeu de rôle occidental. Fondé en 1996, ce studio belge s’est d’abord fait remarquer par la série Divinity, notamment Divinity: Original Sin et sa suite, qui ont redéfini les standards du RPG en offrant une liberté d’action sans précédent et des systèmes de jeu complexes mais accessibles. Avec Baldur’s Gate 3, Larian prend le relais de BioWare pour ressusciter une licence mythique du jeu de rôle PC, tout en l’adaptant aux attentes modernes.

Développé avec une passion évidente pour le matériel source, Baldur’s Gate 3 s’appuie sur les règles de la cinquième édition de Donjons & Dragons, tout en intégrant les innovations et l’expertise de Larian en matière de narration interactive et de systèmes de jeu dynamiques. Ce mariage entre fidélité au jeu de rôle sur table et ambition vidéoludique donne naissance à une œuvre qui redéfinit une fois encore ce que peut être un RPG.

(source image : https://store.steampowered.com/app/1086940/Baldurs_Gate_3/ )

L’histoire débute de manière spectaculaire : vous, et un groupe d’individus aux origines diverses, êtes infectés par un parasite illithid. Ce ver, destiné à vous transformer en esprit-marteau (mind flayer), est étrangement inactif, et sa présence semble vous conférer des pouvoirs insoupçonnés. L’aventure s’engage alors dans une quête pour se débarrasser de cette malédiction, mais rapidement, les enjeux s’élargissent. À travers des conflits entre dieux, démons et factions rivales, vous serez confronté à des choix aux répercussions profondes.

Le scénario se distingue par son équilibre entre intrigue personnelle et enjeux globaux. Chaque compagnon que vous rencontrez a ses propres motivations, traumatismes et secrets. Les dialogues sont riches et subtilement écrits, offrant une immersion totale dans les intrigues de Faerûn. Que vous soyez un paladin respectueux des lois, un voleur sarcastique ou un sorcier rongé par des démons intérieurs, le jeu adapte l’histoire à votre manière de jouer, renforçant l’illusion d’un monde vivant et réactif.


L’un des plus grands accomplissements de Baldur’s Gate 3 est sa capacité à traduire l’esprit de Donjons & Dragons dans un format numérique. Chaque action, qu’il s’agisse d’une attaque, d’un sort ou d’une simple interaction avec l’environnement, repose sur un jet de dés virtuel. Ce système apporte une dose d’imprévisibilité qui pousse le joueur à s’adapter constamment.

La liberté d’action est au cœur de l’expérience. Vous voulez traverser un ravin en sautant sur des plateformes que vous avez fabriquées en empilant des caisses ? C’est possible. Vous préférez lancer un sort de sommeil pour éviter un combat ? Allez-y. Même les situations les plus anodines peuvent être abordées de mille façons grâce à l’interaction fine avec l’environnement. Cet aspect fait de Baldur’s Gate 3 une sorte d’immersive sim, où la créativité du joueur est constamment récompensée.

Les combats, au tour par tour, sont stratégiques et intenses. Ils mettent en avant une multitude d’options : exploitation des hauteurs, manipulation de l’environnement (pièges, barils explosifs), utilisation intelligente des sorts, et synergies entre les membres du groupe. Chaque affrontement devient un puzzle à résoudre, et les solutions sont souvent aussi gratifiantes qu’imprévisibles.

(source image : https://www.theguardian.com/games/2023/aug/09/baldurs-gate-3-review-pc-mac-ps5-larian )

Baldur’s Gate 3 brille également par son système de choix narratifs. Dès le début, le jeu vous met face à des dilemmes moraux et des décisions aux conséquences réelles. Contrairement à de nombreux jeux qui limitent les ramifications des choix, ici, tout a un impact, parfois à long terme. Les alliances que vous formez, les ennemis que vous épargnez ou éliminez, et même les paroles que vous choisissez dans une simple conversation peuvent influencer l’issue de votre aventure.

Le jeu offre une impressionnante diversité de dialogues, adaptant les interactions en fonction de votre classe, de votre race, ou même de vos actions passées. Les relations avec vos compagnons ne sont pas seulement superficielles : elles évoluent en fonction de vos choix, et chaque personnage a ses propres attentes et seuils de tolérance. Ces interactions renforcent l’attachement aux membres de votre groupe, qui ne sont pas que de simples aides au combat, mais de véritables individus avec leurs propres quêtes personnelles.

(source image : https://deltiasgaming.com/is-baldurs-gate-3-worth-buying-a-comprehensive-review/ )

Sur le plan visuel, Baldur’s Gate 3 est une merveille. Les décors regorgent de détails, des forêts luxuriantes aux cavernes sombres en passant par des villes vibrantes de vie. Chaque zone est un tableau vivant, enrichi par des effets de lumière et des animations de grande qualité. Les cinématiques, intégrées aux dialogues, renforcent l’immersion en mettant en scène les personnages de manière saisissante.

La bande-son, composée par Borislav Slavov, accompagne parfaitement l’aventure, avec des thèmes épiques et des morceaux plus intimistes qui soulignent les moments forts de l’histoire. Les doublages, quant à eux, sont d’une qualité irréprochable, donnant vie à chaque personnage.

Baldur’s Gate 3 n’est pas seulement un hommage à Donjons & Dragons, c’est une œuvre magistrale qui redéfinit ce que peut être un RPG moderne. Grâce à la maîtrise de Larian Studios, le jeu offre une liberté d’action exceptionnelle, tant dans les combats que dans la narration. Rarement un jeu vidéo n’a autant récompensé la créativité du joueur, tout en offrant un scénario aussi riche et des personnages aussi mémorables.Dans un paysage vidéoludique où l’uniformisation menace parfois l’innovation, Baldur’s Gate 3 est un rappel éclatant de ce que le médium peut accomplir lorsque des créateurs passionnés embrassent pleinement leur vision. Monument de liberté, d’interaction et de narration, il s’impose comme une référence incontournable du RPG, et l’un des chefs-d’œuvre de la décennie.

Note du rédacteur

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